Lavoir du Petit Cougour

Au cours de l’année 2009, dans le cadre de sauvegarde du petit patrimoine rural, le Conseil Municipal propose de réhabiliter le lavoir du Petit-Cougour. L’idée d’un chantier-citoyen est lancée, le travail reste à faire.

Octobre 2009

Une petite équipe de bénévoles biens outillés se rend sur place pour entreprendre un travail de débroussaillage.

En arrivant là pour la première fois, ce que nous découvrons en nous enfonçant jusqu’à mi-botte dans la boue, et sous une épaisse végétation, c’est un toit moussu soutenu par des piliers qui disparaissent dans le sol. Le lavoir doit être là quelque part sous nos pieds. Un rapide sondage à l’aide d’une baguette nous confirme qu’il nous faudra creuser à plus d’un mètre pour en atteindre le fond. L’équipe s’affaire toute la matinée à tronçonner et à débroussailler. Elle découvre la fontaine et creuse une petite tranchée afin de drainer un peu le site. Il nous est donné alors une photo des lieux prise dans les années soixante.

Cette photo va s’avérer très précieuse pour effectuer notre travail de recherche. Elle révèle non seulement la présence du lavoir, mais aussi celle d’un abreuvoir.

Quelques jours plus tard, poussés par la curiosité, nous retournons sur les lieux avec l’intention de retrouver les structures enfouies.

Le mur côté fontaine, apparent sur une petite partie, disparait sous la terre. C’est donc là que nous allons commencer à dégager en creusant à hauteur d’une bêche, puis deux, puis trois. Au bout de quelques jours, la terre devient de plus en plus difficile à évacuer, et le mur découvert change soudain de direction. Nous décidons alors d’arrêter là, pour retrouver et dégager le mur qui borde l’autre côté du lavoir.

L’endroit est très humide. Il devient urgent de drainer au maximum. Nous remettons donc en service le petit canal qui provient de la fontaine et qui passe derrière le lavoir, puis nous découvrons tout un système d’arrivée et d’évacuation d’eau. Avec une tringle en fer et beaucoup de persévérance, nous réussissons à déboucher les buses et les regards.

C’est ainsi que passionnés par nos découvertes encourageantes, chaque jour nous nous investissons davantage, et tombons sous le charme du lavoir du Petit-Cougour.

Février 2010

Le couloir du lavoir est dégagé et nous apercevons le plan de lavage.

Avril 2010

Une équipe revient pour couper deux saules qui ont poussé au milieu des bassins.

Mai 2010

Les plaques défectueuses du toit sont remplacées.

Juin 2010

Le coin fontaine devient coquet avec la construction de deux murets et la plantation de quelques fleurs (hortensias, chèvrefeuille, rosier, arum….) La chaîne du puits reprend du service.

Juillet 2010

Les chevrons dans le couloir du lavoir sont remplacés.

Novembre 2010

Un regard destiné à recueillir les eaux du village est installé en haut du chemin et une entreprise de travaux publics vient déblayer la terre.

22 Novembre 2010

Nous découvrons enfin les bassins !

Décembre 2010

Les abords sont empierrés.

Janvier 2011

Les premiers aménagements apparaissent. (Escaliers, rondins, banc, récupération des eaux de sources).

Février 2011

Réfection du ciment à l’angle de l’abreuvoir. Installation d’une retenue d’eau et d’un tuyau de quatre mètres pour assurer l’alimentation des bassins.

10 février 2011

L’eau arrive dans les bassins et c’est un grand moment d’émotion. Notre chantier touche à sa fin.

Mars 2011

Le lavoir abreuvoir s’entoure de fleurs. (Bruyères, corbeilles d’argent, buddleia, iris, pâquerettes …)

Avril 2011

Le fossé qui assure l’alimentation en eau est nettoyé, le talus attenant est débroussaillé et les abords sont engazonnés.

Mai 2011

Les travaux sont terminés. Nous sommes heureux d’avoir pu mener à bien ce projet et nous remercions toutes les personnes qui nous ont encouragés et aidés. Nous n’avons pas trouvé de louis d’or dissimulés dans une lessiveuse, mais des bassines sans fond que nous avons transformées en jardinières et une planche à laver sur laquelle nous avons gravé :

Et avec l’espoir que ce petit coin de verdure qui appartient à l’histoire de notre village ne tombe plus dans l’oubli, nous avons planté des myosotis. (en Anglais, Forget me not – ne m’oubliez pas).

Evelyne et Alain TINDILLERE